L’allongement des délais de rétractation pousse certains acquéreur à stopper leurs achats immobilier en cours!
L’ordonnance du 25 mars 2020 repousse jusqu’au 3 juillet le délai de rétractation de toutes les promesses de vente qui auraient dû arriver à échéance entre le 12 mars et le 24 juin 2020.
Le Figaro immobilier nous montre un exemple probant de rétractation:
Un vendeur vivant dans le Sud-Est de la France qui proposait une maison de 200 m² sur un terrain de 2000 m² à Châteauneuf-de-Grasse (Alpes Maritimes), moyennant 1,15 million d’euros (frais d’agence inclus). “Une Anglaise m’a fait une offre à 990.000 euros nets vendeur que j’ai acceptée car elle était en vente depuis un an, souligne-t-il. L’offre a été validée 15 jours avant le confinement. La vendeuse est revenue vers moi, une fois le confinement officialisé, en me disant qu’elle n’avait plus les moyens d’acheter la maison à cause de l’effondrement des marchés financiers.”
Cela fait réfléchir!
95% DES PROMESSES DE VENTE RESTENT EN L’ÉTAT
Le directeur général du groupe Barnes Richard Tzipine déclare “depuis le 13 mars, nous avons signé une centaine de promesses. Après une dizaine de jours passés à encaisser le choc du confinement nous constatons que ces rétractations sont très minimes, de l’ordre de 5%. En général, ce sont les acheteurs les plus fragiles psychologiquement ou ceux qui n’étaient finalement pas motivés à 115%.”
D’autre part il souligne que parmi les rétractations certaines personnes demande à rester prioritaire après la fin du confinement.
EST CE QUE LE POST CONFINEMENT DONNERA DES OPPORTUNITÉS?
Laurent Vimont le président de Century 21 France déclare,”Lâcher la proie pour l’ombre quand on a trouvé le logement de ses rêves, ce n’est pas une bonne stratégie. Il faut bien y réfléchir, les formalités risquent d’être bien plus longues ensuite et personne ne peut prévoir comment évolueront les prix.”
Une attitude qui laisse aussi à penser que certains acheteurs estiment qu’ils pourront faire des affaires moins chères dans le monde d’après.
D’autre personnes comme le directeur exécutif Eric Allouche de chez Era Immobilier minimise cet impact sur les promesses de vente, “nos agences font état de très peu de rétractations parmi leurs promesses à finaliser, précise-t-il. Et quand il y en a, les explications sont parfois curieuses comme le cas de cette acheteuse qui nous a expliqué craindre une remontée des taux alors que tout cela est encadré dans la promesse.”
Toujours selon lui les problèmes qui pourraient se poser sont:
– l’allongement des délais de traitement d’obtention des prêts
– les difficultés à effectuer des diagnostics
– la quasi-impossibilité d’effectuer des déménagements