Coronavirus : Comment gérer son crédit immobilier pendant la crise?

Comme des millions de français, vous vous demandez comment vous allez pouvoir gérer votre crédit immobilier en cette période de crise.

Le chômage ou chômage partiel vous a fait perdre une grosse partie de vos revenus et les mensualités sont dures à assumer.

Puis-je arrêter de rembourser mon crédit contracté pour acheter ma maison ou mon appartement ?

Il faut regarder attentivement votre contrat de prêt et l’assurance emprunteur correspondante. Dans tous les cas, vous devez respecter les termes de ceux-ci si vous ne voulez pas faire face à des poursuites.

Première option : demander le report de vos mensualités. C’est normalement possible si vous remboursez votre prêt depuis plus d’un an, voire deux ans (et si cela figure à votre contrat). Le report aura pour effet de suspendre les versements à la banque pour une durée déterminée. Vous pouvez opter pour un report partiel (vous continuez à payer les intérêts) ou total (vous ne payez plus rien). Cela soulage votre trésorerie pour quelques mois. Mais attention, cela signifie aussi que votre crédit sera plus long (il faudra payer les échéances reportées à la fin) et plus cher (il faudra payer plus d’intérêts). Suivant les cas, la facture peut grimper de plusieurs dizaines de milliers d’euros.

Deuxième option : demander la  » modulation  » des mensualités. Ce dispositif, souvent présent dans les contrats, permet d’augmenter ou de baisser vos mensualités sur une période donnée (souvent un an). Suivant les clauses, cette baisse temporaire peut aller jusqu’à 30 %. Là encore, cela conduira à un rallongement de votre crédit, mais pour un coût très inférieur à celui d’un report total des mensualités.  » Si cette clause est prévue dans le contrat, la banque ne peut pas s’y opposer, rappelle Philippe Taboret, directeur général adjoint du courtier CAFPI. Vous n’avez pas à vous justifier, c’est sur simple demande « .

Troisième option : renégocier l’assurance du crédit immobilier vous permettra de faire des économies immédiates et surtout sans frais grâce à la loi Hamon et Bourquin.

Enfin, certains acheteurs ont souscrit une assurance  » perte d’emploi « . Là encore, prudence :  » Dans la plupart des contrats, cela correspond à un licenciement économique, rappelle Gaëtan Dupin, juriste spécialisé banques et assurances à l’UFC Que-Choisir. Cela ne s’applique donc pas au cas où vous vous retrouvez en chômage partiel « . Du reste, cette assurance ne remboursera jamais tout votre prêt (les mensualités sont prises en charge seulement quelques mois) et elle démarre après un délai de carence (quelques mois là encore).

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