Chaque année, les Français doivent faire face à des dépenses de santé non remboursées qui atteignent en moyenne 1 557€ par assuré. Ces coûts, souvent négligés dans les statistiques officielles, représentent un véritable angle mort dans notre système de santé. Ces « restes à charge invisibles » peuvent avoir des conséquences significatives sur la vie des patients.
Quels sont les soins non remboursés mais indispensables ?
Certaines dépenses cruciales pour le bien-être des patients ne sont pas prises en charge par l’Assurance maladie. Par exemple, les soins liés au cancer du sein, comme le renouvellement de prothèses mammaires ou les perruques, étaient jusqu’à récemment à la charge des patientes. Un vote récent à l’Assemblée nationale a permis de couvrir ces frais, mais d’autres, comme le vernis au silicium pour limiter les effets secondaires de la chimiothérapie, restent souvent à la charge des patients. Ces coûts peuvent rapidement s’accumuler, surtout sans mutuelle adaptée.
Dépenses invisibles de santé : 1 557 € par an, en moyenne
Une enquête de France Assos Santé de 2024 révèle que les « restes à charge invisibles » atteignent en moyenne 1 557€ par an et par patient. Ces coûts incluent des dépenses non répertoriées dans les bases de données officielles, telles que les médecines douces, l’alimentation thérapeutique ou les soins de santé mentale non couverts.
Qui est le plus touché par ces frais de santé invisibles ?
Les patients en affection longue durée (ALD) sont particulièrement exposés. Les malades atteints de douleurs chroniques dépensent par exemple 1 972€ de RACI par an. Les familles modestes souffrent également, avec 53% des patients déclarant renoncer à certains soins à cause de leur coût.
Comment limiter les restes à charge invisibles ?
Respecter le parcours de soins coordonnés
Passer par son médecin traitant pour consulter un spécialiste conventionné permet de bénéficier de meilleurs remboursements.
Utiliser le dispositif 100 % santé
La réforme 100 % santé, en vigueur depuis 2021, vise à supprimer le reste à charge sur certains soins essentiels, mais ne couvre pas tous les RACI.
Bénéficier de la Complémentaire Santé Solidaire
Cette mutuelle gratuite ou à faible coût pour les personnes modestes ne couvre pas tous les soins, mais reste une option à considérer.
Faut-il changer de mutuelle pour mieux se couvrir ?
Pour les travailleurs indépendants, retraités ou salariés mal couverts, opter pour une mutuelle plus protectrice peut être une solution viable.
Conclusion
En somme, les « restes à charge invisibles » représentent une charge financière importante pour de nombreux Français. Pour mieux s’en prémunir, il est essentiel de connaître les dispositifs existants et d’adapter sa couverture santé en conséquence. Les récents changements législatifs marquent un pas en avant, mais des efforts supplémentaires sont nécessaires pour intégrer pleinement ces coûts dans les politiques de santé publique.
FAQ
Qu’est-ce qu’un reste à charge invisible ?
Il s’agit de frais de santé qui ne sont pas couverts par l’Assurance maladie et qui ne figurent pas dans les statistiques officielles, comme certaines médecines douces ou des équipements spécifiques.
Qui est le plus affecté par les restes à charge invisibles ?
Les patients atteints de maladies chroniques ou en affection longue durée sont les plus touchés. Les ménages modestes souffrent également de manière disproportionnée.
Quels sont les moyens pour réduire ces frais ?
Respecter le parcours de soins coordonnés, utiliser le dispositif 100 % santé et bénéficier de la Complémentaire Santé Solidaire sont quelques-unes des démarches possibles.
Pourquoi les restes à charge invisibles sont-ils un problème ?
Ces coûts cachés peuvent entraîner des renoncements aux soins pour des raisons financières, affectant ainsi la santé et le bien-être des patients.